Anne-Marie Ducroux Administratrice, Transparency International France.
Chargée détudes, Transparency International France.
Myriam Savy
Pierre-André Jouvet EconomiX, université Paris Ouest Nanterre La Défense ; Chaire Économie du Climat, université Paris-Dauphine. Contact : pierre-andre.jouvet@chaireeconomieduclimat.org
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présentent les recommandations de Transparency International pour
encadrer non seulement le lobbying, mais aussi l'ensemble
des acteurs publics participant à l'élaboration des politiques
publiques. Le lobbying est défini au Québec comme « toute
communication écrite ou orale, entre un représentant ou un groupe
d'intérêts et un décideur public, dans le but d'influencer une
prise de décision ». S'exerçant dans un cadre clair, il peut être
utile, mais il doit satisfaire à deux principes non garantis à ce
jour en France : l'équité d'accès aux décideurs publics et la
traçabilité des décisions publiques. L'« embryon de normes » qui
existe depuis 2009 au Parlement, impliquant l'inscription
volontaire des lobbyistes sur des registres leur donnant accès aux
salles des assemblées, est très insuffisant. Un système
d'encadrement unifié devrait être mis en place pour tous les lieux
où s'élabore la décision publique. De même, au-delà des tentatives
d'autorégulation de la profession, les entreprises devraient se
doter de véritables chartes du lobbying, qui pourraient être
évaluées dans le cadre de la notation extra-financière des
entreprises. Un sujet qui devrait aussi clairement rentrer dans le
champ de compétences de la nouvelle Commission de rénovation et de
déontologie de la vie publique.